Le Studio B. J. Hébert
Le Studio B. J. Hébert a été présent pendant huit décennies à Saint-Hyacinthe. Quelle famille n’a pas fait appel au savoir-faire de ce studio qui, en quelque sorte, immortalisait les Maskoutains? Constituant le plus ancien et le plus important fonds de photographies de Saint-Hyacinthe, le fonds Studio B. J. Hébert, conservé au Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, contient des négatifs, des photographies, des documents textuels et des objets (dont des appareils photographiques), formant au total une collection d’environ 105 000 pièces.
Fils de Rosalie Labonté et de Joseph Hébert, contremaître dans une usine de poterie, Bénoni Joseph Hébert (B. J. Hébert) est né à Saint-Jean-sur-Richelieu en 1884. Après ses études chez les Frères des Écoles chrétiennes dans la même ville de 1895 à 1902, il apprend les rudiments de la photographie dans l’atelier de Joseph-Laurent Pinsonneault, situé à Saint-Jean-sur-Richelieu. En 1905, il acquiert le studio d’Amédée Archambault sur la rue des Cascades, à Saint-Hyacinthe, et s’installe définitivement. En 1909, il épouse Éva Mercier. Le couple aura dix enfants, dont Jeanne, qui colore au pochoir d’admirables portraits, et Jean qui, dès 1921, se familiarise avec le métier, réalise ses premiers portraits et succède à B. J. Hébert à partir de 1941 dans la gestion du studio. Ce dernier restera en poste jusqu’à la fermeture en 1986.